Juhani Curses Fate
FinnishJUHANI. Tuhannen tulimmaista! eikö ole miehellä valta elää rauhassa ja tahtonsa mukaan omalla kannallansa, koska ei hän seiso kenenkään tiellä, ei loukkaa kenenkään oikeutta? Kuka voi sen kieltää? Mutta sanonpa kerran vielä: papit ja virkamiehet kirjoinensa ja protokollinensa ovat ihmisten häijyt henget.--Oh sinä musta sika! Voi päivää kirottua täällä! Niinpä nyt ylisniskoin meitä kohtaa kovan onnen nuijaukset ja ihmisten kiusanteot, että olen valmis juoksemaan pääni seinään. Oh sinä musta sonni! Venla meille antoi rukkaset; tehneet ovat he meistä myrkyllisen pilkkaveisun; lukkari meitä rääkkäsi kuin pahalainen itse; Toukolan pojat meitä hakkasivat kuin nummea vaan, selkäämme saimme kuin jouluporsaat ja oikeinhan joulupukkeina käyskelemme tässä ykssilmäisinä tonttuina, ryysyt päässä. Mitä vielä? Onhan kotomme nyt ilman köyhän ainoata kestiä, ilman kiukaan kohisevaa löylyä. Tuollahan kytee ja savuaa entisen armaan saunamme aherrus. Ja sittenhän on jäljellä vielä perkeleistä pahin. Hmh! Kymmenellä lävellä irvistelee meitä vastaan kirkonporstuasta jalkatukki. Kirkas tuli! Ellei tämänkaltainen kiusantemppujen rykelmä vie partaveistä miehen kurkkuun, mikä sitten? Oh sinä sarvipää sonni! |
FrenchJ U H A N I. Il n’y avait pas trace de sérieux et pas trace de vérité. J’ai bavardé comme ça seulement pour gagner du temps. La Vielle de Männistö ou Venla pour nous montrer les lettres dans le livre? Tous les cochons de Toukola en feraient des gorges chaudes. Vous avez entendu : on nous menace sérieusement des ceps, du gibet de la honte. Mille tonnerres ! Est-ce qu’un homme n’a donc pas le droit de vivre en paix et à sa guise sur ses propres terres, quand il ne gêne et n’offense personne ? Qui peut le défendre ? Mais je le répète encore une fois, les pasteurs et les fonctionnaires avec leurs livres et leurs paperasses sont des démons créés pour torturer l’humanité. Ah ! sacrée existence ! Maudite journée ! Voilà que les coups du malheur et les tracasseries des gens se précipitent sur nous à fond de train, si bien que je suis prêt à donner de la tête contre le mur. Ah ! chienne de déveine ! Venla nous a remballés, on a composé sur nous une venimeuse chanson, le chantre nous a tourmentés comme le diable en personne, les brutes de Toukola nous ont essartés comme une friche, on nous a lardés comme de cochons de Noël et nous nous baladons comme des bonshommes de Noël, spectres borgnes, avec des torchons autour de la tête ! Et quoi encore ? Notre logis est maintenant privé de la seule joie du pauvre, de la vapeur bruissante du bain ; les décombres de notre chère vieille étuve fument et luisent sous la cendre. Et pour comble de guigne, voilà encore la pire des diableries ! Hum ! Les ceps nous regardent en grimaçant de leurs dix trous dans le vestibule de l’église. Éclair et tonnerre ! Si un tel amas de fléaux ne pousse pas un homme à se planter un rasoir dans le cou, qu’est-ce qu’il faut encore ! Ah ! Par les cornes du diable ! (78-79) J U H A N I : Mais non, l n’y avait rien de vrai dans tout ça. Votre Juhani, il a raconté n’importe quoi pour gagner du temps. Vous imaginez-vous un peu la vielle ou sa fille en train de nous faire travailler nos lettres ? De quoi faire rigoler même les cochons de Toukola ! Vous avez entendu : on nous menace carrément des ceps, de la honte du pilori. Mais bon sang ! est-ce qu’un homme n’a pas le droit de vivre dans son coin en paix et à sa guise du moment qu’il ne gêne et ne lèse personne ? Qui peut trouver à y redire ? Mais je le dis et le redis : les pasteurs et les fonctionnaires avec leurs bouquins et leurs paperasses, c’est la vraie plaie de l’humanité. Ah ! quelle saleté de vie ! Les coups de guignon et les vacheries des gens vous tombent dessus à un tel rythme qu’on est mûr pour se jeter la tête contre les murs. Quelle sombre dégoûtation ! Venta nous a envoyés promener, on a fabriqué une chanson des plus répugnantes et des plus fielleuses, le chantre nous a torturés comme le diable en personne, les types de Toukola nous ont battus comme de vulgaires tapis, et nous voilà comme des lutins de Noël qui auraient rencontré le père Fouettard, tout borgnes et un bonnet de guenilles sur la tête. Et quoi encore ! Notre maison privée à présent du seul plaisir du pauvre, de la bonne chanson de la vapeur, les restes de notre chère vieille sauna qui grésillent et qui fument là-bas. Et si c’était tout ! Mais le pire des pires, on ne l’a pas encore vu ! Les ceps, avec leurs dix trous grimaçants, nous attendent sous le porche de l’église. Nash ! Si un telle collection de malheurs ne vous donne pas envie de vous brancher la gorge, c’est à se demander ce qu’il vous faut encore ! Sacré bon Dieu de bon Dieu ! (109-10) |
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